Un vélo qui vous fait croire que vous êtes doté.e de super-pouvoirs? Voici le Trek Madone SLR 9 AXS Gen 7. Thomas, notre expert vélo, l'homme derrière notre chat en ligne, l'a testé quelques jours et vous livre son feedback. Merci Trek pour cette merveille !
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Le vélo qui vous donne des ailes
Dans une chance inouïe, l'opportunité s'est présentée de tester pendant quelques jours le tout nouveau TREK Madone SLR 9 AXS Gen 7. En tant que propriétaire de la version précédente, la curiosité de les comparer était indéniable. Surtout que le principal défaut du modèle précédent résidait dans sa difficulté à affronter les pourcentages les plus raides (vous connaissez, le fameux paradoxe du cycliste, un vélo aérodynamique et léger pour les plats et les montées). Mais, il faut admettre que cette petite faiblesse était surtout due à son poids.
Une attention particulière avait été portée au poids de cette nouvelle version, et lorsque l'on a constaté une réduction d'environ 500 g sur le cadre, l'émerveillement était total. Voilà un autre avantage à ajouter à la liste de cette machine qui, je dois l'admettre, ne me laisse pas indifférent esthétiquement parlant (quel look, sérieusement !).
Mais trêve de bavardages, passons au test. Les premiers tours de roues ne se sont pas déroulés comme espéré, du moins mon niveau de forme ne correspondait pas à celui du vélo. Ajoutez à cela un vent de face lors d'une sortie en fin de journée et de semaine, et le vélo était clairement trop exigeant pour moi. Lorsque l'on manque de jambes, que l'on possède un vélo ultra-rigide avec des roues à profil élevé qui résonnent et une pression de pneus trop élevée, le retour à la maison a été difficile.
Cependant, j'ai pu faire connaissance avec le groupe SRAM AXS, et je dois dire que son fonctionnement est d'une douceur incomparable. On s'habitue rapidement aux différences entre les commandes SRAM et Shimano (monter à gauche, descendre à droite, j'ai vite mémorisé celle de gauche).
Après une journée de repos, je me suis lancé avec ce magnifique vélo sur un parcours que je connaissais bien. Et là, dès le départ, tout était différent. Mon parcours a commencé par une petite descente avec des virages serrés, et le vélo était incroyablement précis, stable, il enroulait les courbes avec une précision chirurgicale, un véritable régal. De plus, la modification de la pression des pneus au départ a rendu la balade beaucoup plus confortable.
La suite de la sortie s'est déroulée sur une route en faux plat descendant. Après le retour laborieux de la veille, j'ai préféré ne pas me laisser emporter par l'excitation sur les premiers kilomètres. J'ai géré, j'ai roulé en fonction des watts, et la magie de l'aérodynamisme a opéré. Malgré mon attention portée aux watts, le vélo gagnait en vitesse sans que cela ne me demande plus d'efforts. C'était grisant ! Je roulais entre 33 et 37 km/h sans forcer, sur une route où d'habitude je me contentais de 30 à 35 km/h. Incroyable, mais gardons la tête froide, attendons la première petite bosse pour en avoir le cœur net.
Et voilà, 30 minutes plus tard, la petite bosse tant attendue. Je prends une position adaptée, change de plateau, monte les vitesses, trouve le bon rythme et me voilà parti. Je sens néanmoins la rigidité du boîtier et de la nouvelle fibre OCLV 800, le vélo ne bronche pas, et même lorsque je me mets en danseuse, j'ai l'impression que ma puissance ne peut pas le déformer. En réalité, c'est plutôt lui qui me déforme, alors je préfère rester assis sur la selle et jouer autant que possible avec la cadence. Je me rapproche progressivement du sommet, la pente s'adoucit et là, je ressens l'invitation du vélo à accélérer, mais je reste prudent, je ne veux pas brûler mes ailes. Une descente rapide et toujours autant de plaisir à piloter, bien aidé par ce combo cintre-potence en carbone sur lequel je trouve facilement mes repères.
Maintenant, c'est le retour sur cette route en faux plat montant, et de la même manière, le compteur affiche des chiffres supérieurs à la normale, mais les watts et la cadence sont toujours sous contrôle. Cette machine est vraiment extraordinaire. Mais une petite voix me dit : "Prudence, n'oublie pas cette petite bosse de 3 kilomètres à 10% pour rentrer à la maison." Bref, je gère jusqu'au pied de la bosse. Nous y sommes, le juge de paix. Pas de précipitation, watts, cardio, cadence, je change de vitesse et dans les pourcentages les plus élevés, je me retrouve tout à droite, mais le vélo ne cède pas. Malgré la rigidité du boîtier de pédalier que je suis incapable de déformer, je parviens à maintenir ma cadence assis pour poursuivre mes efforts à fond. Et voilà que la pente s'adoucit, et comme dans la bosse précédente, je sens que le vélo m'invite à passer une vitesse et à accélérer. OK, la sortie touche à sa fin, et là c'est grisant, le vélo soutient mes efforts et je vole à toute vitesse jusqu'à la maison. Incroyable.
Je rentre chez moi complètement épuisé, mais avec un large sourire, et surtout, je m'empresse d'arrêter le GPS pour examiner les données. Et oui, elles confirment mes sensations : plus rapide partout.
En conclusion, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce vélo et je pense que pour le rendre plus polyvalent dans nos régions, je le personnaliserais avec des roues à profil plus bas et des pneus plus larges, d'environ 28 mm.