Suivez les conseils et la préparation hivernale à Gran Canaria d'Angélique, responsable du rayon équipement de la personne à Yverdon.
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Cela fait maintenant 4 ans que nous partons entre janvier et avril arpenter les routes ensoleillées d’Espagne. Que ce soit sur le continent, entre Gérone ou Calp ou dans les Iles avec Majorque et les Canaries, les possibilités ne manquent pas.
Cette année nos valises se sont posées à Gran Canaria, deuxième île des Canaries. 4h 10 de vol depuis Genève, le printemps (voire l’été) est à portée de main. Pourquoi cette île-là ? Nous sommes déjà allés 3 fois à Tenerife et nous voulions découvrir ce nouveau territoire.
Question pratique
Avec son propre vélo ou en location ?
A Tenerife nous avons toujours loué . Il est facile de trouver un magasin de location et vous pouvez faire votre réservation directement en ligne, c’est pareil pour Gran Canaria. Nous avons remarqué la firme Free Motion avec plusieurs points de location sur toute la côte Sud.
Cette année nous avons emmené nos vélos. Avec une bonne valise (possibilité d’en louer chez VELOMANIA), aucun problème. Avec la compagnie EasyJet vous paierez un supplément bagage mais suivant la durée de votre séjour, ça sera bien meilleur marché que de louer. Et puis vous aurez votre vélo, celui dont vous êtes sûrs d’être bien dessus .
Où loger ?
Gran Canaria est une île presque ronde mais avec 2 moitiés bien distinctes : le Nord/ Est et le Sud / Ouest ce qui implique des paysages très différents. Vous trouverez la quasi-totalité de l’offre hôtelière vers Maspalomas, donc le plus au Sud, c’est là que la plupart des touristes se rendent avec la quasi-certitude de ne pas avoir de pluie et un climat très agréable. Plus vous monterez en direction de Las Palmas, plus vous aurez d’urbanisation et moins de paysages spectaculaires, avec un climat de plus en plus humide dès que vous rentrerez dans les terres.
Le centre de l’île ne possède presque aucun hôtel, seulement des chambres d’hôtes ou des BnBs et pourtant, c’est au cœur de l’île que vous trouverez les routes les plus spectaculaires .
Encore quelques conseils pratiques...
Si vous voulez bien découvrir l’île et ne pas faire des sorties de 150km et plus de 3000m de d+ à chaque sortie, je vous suggère de louer une voiture pour multiplier les possibilités et partir de plus loin.
Attention à l’état de certaines routes qui est vraiment mauvais, ces routes-là, pour votre confort et sécurité, il vaut mieux les prendre dans le sens de la montée.
La route côtière GC-500 qui mène de Taurito à Puerto de Mogan est coupée, impossible de passer, même à vélo donc soit vous prenez le bus (si la place le permet, vous glissez votre vélo dans la soute à bagage sans supplément), soit l’option peu recommandable mais qui, nous l’avons vu, se fait tout le temps : vous prenez le tunnel autoroutier, au risque d’une bien belle amende en cas de contrôle.
Il n’y a presque pas de plat, ça monte et descend tout le temps avec souvent des pourcentages qui s’affolent ! Jusqu’à 25% pour la fameuse Valley Of Tears . Donc soyez prêts physiquement et mentalement à manger du dénivelé. Par contre, le vent est majoritairement favorable en montée.
Les automobilistes espagnols sont en général très respectueux des cyclistes et n’hésitent pas à patienter longtemps derrière vous pour vous dépasser. Ils ont la main lourde sur le klaxon mais toujours de façon positive , soit pour saluer, soit pour prévenir, ne soyez pas surpris.
Vous avez maintenant tous les éléments pour partir rouler, alors, on va où ? Nous avons roulé pendant 2 semaines sur ces terres et voici les incontournables et nos coups de cœur.
La Aldea de San Nicolàs – Agaete – La Aldea de San Nicolàs ( La Ruta de Las Presas)
85km / 2300m
Paysage +++ Difficulté ++ Route ---
C’est le parcours le plus incroyable que nous ayons fait avec une diversité de paysages par rapport au kilométrage, jamais vue. Vous débuterez sur une toute petite route en très mauvais état, la GC-210 dans un paysage sauvage à souhait, au fond d’un canyon. Il y a très peu de circulation sur ce tronçon, vous pourrez ainsi vous arrêter autant que vous voulez pour mitrailler de photos et vous le ferez sûrement tant c’est beau ! Des Presas (barrages) jalonnent votre ascension, des virages à n’en plus finir, le paradis de tous cyclistes (hormis le revêtement de la route). Vous rejoindrez l’intersection pour la fameuse Valley Of Tears (GC-606) qui part sur la droite et vous amène au pied du Pico de Las Nieves, point culminant de l’île. 11km à 10% avec comme je le disais des passages à 25% et un revêtement abominable, seuls les plus courageux et les plus en forme iront, nous n’irons pas.
Une fois atteint l’altitude la plus haute et après être passés par une forêt de pins, vous basculerez du côté Nord de l’île via la GC-217 et tout deviendra plus vert, plus humide et moins vertigineux, la mer se rapproche ainsi que Agaete, le plus gros port de la côte ouest. Et on remonte ! Cette fois c’est une route spectaculaire à flanc de falaise, la GC-200 perchée au-dessus de la mer qui vous attend avec à votre droite, le Teide , sommet de Tenerife. Un tunnel de 3km termine cette ascension et une longue descente vous ramènera à la Aldea.
Pour les plus costauds, si vous partez de la côte Sud, comptez dans les 170km avec plus de 4500m de d+ pour faire le tour complet !
Puerto de Mogàn – Pico de Las Nieves
45km / 1900m aller simple
Paysages +++ Difficulté ++ Route –
Puerto de Mogàn est un village de pêcheurs tout mignon que je vous suggère de visiter avec son port et ses balcons fleuris, il invite à la balade. De là vous prendrez la route de Mogàn (GC-200), un bon échauffement puisque la pente est plutôt gentille jusqu’à l’intersection avec la GC-605 : à gauche, La Aldea, à droite, le Pico. Et les choses sérieuses commencent, vous entamez la Serenity Climb, 8 km de lacets en veux-tu en voilà, des pourcentages corrects qui vous laissent profiter du paysage.
Vous arriverez ensuite sur un plateau avec à droite la Presa de las Ninas et une route qui se dégrade.
On monte encore et encore jusqu’à 1300m entourés de pics et de forêts de pins. N’hésitez pas à vous arrêter à Ayacata pour faire le plein d’eau si besoin car la partie la plus difficile débute via la GC-600 ! Et oui la route du Pico, c’est un mur qui monte droit dans la montagne et le début est bien raide jusqu’au Roque Nublo, ensuite ça se calme un peu. A 2km du sommet vous verrez les différentes routes qui partent vers le Nord et l’Ouest de l’île, ce sont les différents ascensions possibles du Pico. Vous y êtes, sur le plus haut point de Gran Canaria, un panorama incroyable s’offre à vous avec le Teide au loin, le Roque Nublo un peu plus bas mais aussi les différentes vallées de l’île, quel moment ! Le sommet culmine à 1940m d’altitude, il peut y faire une météo bien différente du bord de plage, prévoyez de quoi vous réchauffer pour la descente.
De là, soit vous redescendez par la même route (des gants seront la bienvenus parce que ça va secouer en descente) ou vous pouvez descendre via Soria et la GC-505 et vous arriverez à Arguineguìn. Là aussi ; ça va secouer un peu car les 4 km avant d’arriver sur Soria sont abominables et la route est très pentue. Par contre, c’est très beau et la suite de la route, vraiment sympa avec encore pleins de virages et une fois en bas, un long faux plat descendant vous ramène sur la côte.
Agüimes – Santa Lucia – San Bartolomé – El Guriete
55km / 1100m ou 63km / 1400m avec La Culata en plus
Paysages +++ Difficulté +(+) Route +++
Agüimes (prononcez aouimess) est un des plus anciens villages de Gran Canaria, perché sur un plateau avec une belle église en son centre, il vaut aussi le détour. C’est un bon point de départ pour faire 2 ascensions possibles du Pico, via Sant Bartolomé ou via Ingenio et La Pasadilla ( version hard-core).
Pour cette sortie vous prendrez la direction de Santa Lucia avec la GC-550, une montée sans difficulté où la route serpente dans les reliefs de l’île. Cet itinéraire est très sympa dans un sens ou l’autre et les points de vue en seront différents. Après Santa Lucia vous avez la possibilité si vous voulez corser la sortie de prendre une toute petite route qui part à droite, la GC-654 et qui grimpe dans les falaises juste sous le Pico. Encore une route bien dégradée, bien pentue, bien étroite mais tellement bucolique qui vous amène à La Culata, tout petit village coincé dans le fond de vallée et depuis lequel une magnifique vue vous attend. Ensuite vous rebasculez sur San Bartolomé ou continuez à grimper en direction de Ayacata, le pied du Pico de ce côté.
Mais pour la version « facile » , on reste sur la route principale pour atteindre San Bartolomé par le Sud. Village typique canarien, bien agréable pour une pause-café ou ravito.
Pour revenir à Agüimes, là encore, libre à vous de reprendre la même route qu’à l’aller, ou de rester sur la GC-65 et rejoindre le Mirador El Guriete, avec encore des vues spectaculaires sur les canyons puis prendre à gauche sur la GC-551.
Quelques routes (murs) sympathiques :
Ingenio – Pico de Las Nieves
23km / 1620m aller simple
Paysages +++ (plus vous montez plus c’est beau) Difficulté +++ Route +++
Un beau mur comme on les aime de 5.5km avec des rampes au-delà des 19% mais avec des petits morceaux de replat (dans les 7%) pour se refaire la cerise. Prévoyez assez d’eau car vous ne trouverez rien avant la fin du mur qui débute au Restaurant La Pasadilla et qui se termine à la bifurcation. Une fois ce morceau passé, la suite est plus digeste et vous offre une vue sur tout le côté ouest de l’île, Las Palmas et ses environs. Et bien sûr, la récompense d’être arrivé au sommet.
Guayadeque
Paysages ++ Difficulté +++ Route +++
Au départ de Agüimes, prenez à gauche juste avant la route pour Ingenio et là, c’est tout droit, une voie sans issue, dans un canyon, route large, refaite à neuf récemment. Vous y découvrirez une nature sauvage, préservée. Ça monte crescendo, d’abord gentiment puis les 4 derniers kilomètres se corsent et ne descendront pas au-dessous de 9% pour finir par une bonne petite rampe qui mène au restaurant. Faites-vous plaisir en descente ; ça va très vite !
Vous pouvez intégrer cette montée avec le parcours au départ de Agüimes cité plus haut
Pour toucher les sommets :
La route des Miradors - Tejeda
Paysages +++ Difficulté ++ ( tout dépend de la route que vous choisirez) Route +++
Si vous regardez une carte de Gran Canaria, vous verrez qu’au centre de l’île, vers le Pico, il y a une multitude de routes en colimaçon qui partent dans toutes les directions avec des miradors tous les 5kms, allez-y faites-vous plaisir ! Bien sûr si vous ne voulez pas prendre de voiture, ça commence à faire un bout de route pour y aller ; nous avons choisi de nous rapprocher en laissant la voiture à quelques kms de Ayacata. L’idée est de faire des petites boucles au sommet en passant par Tejeda et pourquoi pas le Pico. Vous allez tourner autour du massif avec le Roque Nublo au-dessus de vos têtes avec tantôt des vues plongeantes sur la mer, tantôt sur les montagnes. On roule sur des balcons, routes panoramiques avec des points de vue à chaque virage, évoluant entre 1300 et 1800m d’altitude. Vous traverserez les villages de Tejeda et Artenara, tous deux typiques canariens. Attention toutefois, ces routes sont prisées des motards, surtout en weekend.
Le mot de la fin
Nous ne sommes pas allés dans le Nord Est de l’île, qui nous a semblé moins intéressant en terme de paysages et trop urbanisé pour trouver du plaisir à vélo. En 2 semaines nous avons eu l’impression de déjà avoir bien exploré mais il y a tant de routes, surtout des voies sans-issues qui mériteraient certainement le détour, ce qui nous laisse le champs libre pour y revenir !
Côté météo, il a fait beau absolument tous les jours, nous avons eu 1 jour où le ciel était un peu couvert et la première fois que nous sommes montés au Pico, nous étions dans le brouillard avec 0 vue et même un petit crachin, alors qu’en bas il faisait grand beau. La température moyenne était de 22 degrés en bas. Pas mal de vent nous a accompagné ce qui est très pénible quand vous roulez sur la côte mais comme dit plus haut, dès que vous allez en direction du centre, vous l’avez dans le dos.
Répartition des jours : 2 jours de voyage sans pédaler, 2 jours de mini coffee-ride (10km chacun), un jour sans rien du tout et 10 jours entre 3h et 6h30 de vélo par jour.
Beaucoup de photos et énormément de plaisir.